CHILE, le pays de l’avocat

SANTIAGO DE CHILE (arrivée le mardi 21 nov. 2017)

Santiago, mégalopole, pleins de nouvelles constructions, du bruit.. Le métro est bondé à chaque fois. On peut le dire, ce n’est pas le coup de cœur. Mais qu’importe nous sommes là pour trouver notre 4X4 et faire notre RUT qui permet d’acheter une voiture. Le RUT ici, c’est le Graal! Nous sommes logés chez Andrès, un chilien qui nous prête très gentiment son appartement qui a une belle vue sur les montagnes où nous devinons que derrière c’est les Andes! A deux pas du métro San Miguel, notre nouveau quartier est neuf.

Vue du 16ème étage, quartier San Miguel

Visite de Santiago: Plaza de Armas (centro) – Cerro Santa Lucia, mignon jardin où l’on peut grimper en haut de la colline et avoir une vue de 360° sur Santiago -déjeuner de poissons au Mercado Central – quelques beaux immeubles – visite de Graffitis sur maisons dans le quartier San Miguel d’artistes chiliens – Marché aux puces, métro Franklin –

Marché aux puces, Persa Bio Bio

Notre coup de cœur: Le GAM, Centro Gabriela Mistral (centre culturel) bordé de petites rues assez sympas. Très beau bâtiment en béton et recouvert de métal oxydé perforé. Lieu consacré à la culture et aux arts. Détruit en 2006 par un incendie, ce bâtiment (1972) siégé auparavant par le gouvernement a été entièrement repensé.

 

Comment faire un RUT:

Tout d’abord trouver son chilien, pour nous ça sera Jérémy un français qui vit à Santiago. Avec lui tout est plus simple en 1h30 nous avons notre RUT en poche. On passe d’un bâtiment à l’autre et on signe pleins de papiers avec le pouce (empreinte digital). Alléluia on l’a!

Achat de notre nouvelle Maison: 4X4 SUZUKI XL7 Nomade

Des heures devant internet pendant 3 jours (les anciens vendeurs nous ayant lâchés lundi soir) pour recevoir que des réponses négatives mais une visite le jeudi et voilà, papiers signés le vendredi. Un vrai casse tête tous ces papiers!! Tout est à faire devant le notaire. Nous avons donc une voiture au Chili.

Datant de 2002 avec 172 000Km, il a fait l’Amérique du Sud avec un français qui l’a complétement retapé et nous nous l’achetons à un couple Hollandais.

Notary Public Providencia

 

Vendredi 24, la signature et le lundi les clefs en poche ! Nous accrochons le scoubidou de mon filleul, Paul, fait pour le porte clefs du 4X4 🙂  Après avoir préparé et équipé notre 4×4 : bouteilles de gaz, transformateur (pour recharger appareils électroniques), verres à vin (important !) et quelques courses alimentaires, direction Valparaiso. Nous quittons enfin Santiago, maps.me en route. Et ioverlander nous sera bien utile !

 

Première halte à une station essence pour vérifier les niveaux de notre Suzuki et nous pouvons partir.

 

VALPARAISO  

 

A 2h de Santiago, sur la côte Pacifique, Valparaiso est une ville inscrite au Patrimoine de l’Unesco. Anciennement ville portuaire où marchands et pirates étaient rois,  Valparaiso est désormais connu pour  sa beauté avec ses maisons colorées accrochées aux collines (cerros). Un labyrinthe de ruelles où l’art urbain est omniprésent, c’est une explosion de couleurs. Des escaliers ou des funiculaires construits entre 1883 et 1916 pour nous hisser sur les collines, on croirait un mix entre Montmartre et San Francisco 😉

Nous prenons le funiculaire Reina Victoria qui nous amène au Cerro Ascension, de là un dédale de ruelles, de peintures murales, de maisons victoriennes ou maisons en tôles colorées s’offrent à nous.

 

Nous n’irons pas à Vina del mar, plage de sable blanc, le temps ne s’y apprêtant pas.

 

LA PANAMERICAINE

 

La route la plus longue du monde, remontant jusqu’en Alaska.

Nous l’avons prise  lors de nos premiers kilomètres jusqu’à Serena et l’avons retrouvée plus tard. Cactus, littoral et désert nous entourent. Des petits kiosques ou marchands longent l’autoroute , elle peut même être traversée ! Par contre le nombre de péages nous exaspère.

 

Petit détour sur une route où la vue est superbe (menant aux Termas de Socos).

 

 

VALLEE DEL ENCANTO

 

Ou la vallée de la chasse aux trésors ! C’est un canyon où a été découvert un site archéologique d’art précolombien. Ces dessins de têtes avec des coiffes ou d’hommes gravés sur la pierre datent du 2^ème siècle.

 

 

 

 

 

Nous avons dormi dans la campagne alentour.

 

PARQUE NACIONAL LLANOS DE CHALLE

Une très belle route nous mène à ce parc isolé, connu sous le nom du « desert fleuri ». C’est un phénomène qui arrive une fois par an, où le désert aride se transforme en champs de fleurs. Nous n’avons pas eu la chance de le voir mais avons eu un aperçu à l’entrée du parc avec ces fleurs violettes. Et vu un petit renard 🙂

C’est à la Playa Blanca (où d’ailleurs  phénomène assez surprenant, la mer semble rouge sang, c’est sans doute du à la pigmentation des algues!), dans le parc, face à la mer que nous dormirons..

 

ROUTE  C10 VERS BAHIA INGLESIA

Douce halte dans cette station balnéaire, pour déjeuner des Ostienses (coquilles saint-Jacques).  Puis détente sur la plage de sable blanc où Florent s’est baigné dans des eaux cristallines. C’est une baie dans le désert.

 

 

La route C10 longe l’océan et traverse de longues  étendues de désert (de sable blanc puis noir) avec les montages au loin. Nous nous arrêtons assez souvent pour contempler ce magnifique décor où nous croisons que très peu de monde.

 

Heureusement que nous avons un 4X4, le chili n’est pas approprié pour les curieux qui veulent prendre des pistes.

 

 

PAN DE AZUCAR

A 30 km de Chanaral, où nous nous sommes ravitaillés (avocat, et vino tinto, bref l’essentiel !).

Découverte de ce parc où nous avons eu un coup de cœur. Lunaire d’un coté et bordé de sable blanc de l’autre, où l’on aperçoit des vagues gigantesques. Ce contraste est magnifique. Nous avons pu nous amuser sur les pistes avec notre 4X4 pour nous trouver un endroit (une petite perle) où dormir.  Seuls, face à cette immensité, on se sent tellement petit et être qu’avec la nature, ça fait du bien de voir la beauté de ce monde.

 

 

Le lendemain,  nous nous arrêtons à un petit village de pêcheurs (sans doute le seul à des kilomètres) pour essayer de prendre un bateau afin de voir les  manchots sur une ile voisine. La mer est bien trop agitée.. mais la vue des Pélicans nous a réconforté 🙂

 

Nous rempruntons les Routes C-110/2 pour monter vers le désert d’Atacama :  le paysage change, les montagnes sont multicolores (vertes, rouges, jaunes et noires). Nous montons un col, nous atteignons l’épais brouillard en haut des montagnes où il n’y a vie….  et d’un coup sortant du brouillard le soleil avec un ciel bleu et un magnifique désert rosé. il faut dire que sur la côte on passe en quelques minutes à un brouillard épais à un soleil intense. Le désert est sec , craquelé, hop on quitte la route pour s’amuser en mode 4X4 ! Et personnes pendant des Kilomètres..

Sur certaines routes, des panneaux indiquant la présence de cactus et lamas, des petites chapelles « artisanales » ici et là sur le bord des routes. Beaucoup de mines (cuivre ? Le chili étant un gros producteur) dans certains coin de la région.

Retour sur la panaméricaine, c’est à partir d’ici que nous remplirons notre bidon d’essence, au vue des grandes étendues désertiques et des habitations rares. D’ailleurs nous en achèterons sans doute un 2^ème..

 

MANO DEL DESIERTO

œuvre réalisée en 1992, par le sculpteur  Mario Irarrazabal. Il s’agit d’une main sculptée en granit sortant du sol du désert. Elle est gigantesque. Elle est là au milieu de cette immensité !

 

REGION DE ANTOFAGASTA

Roulant sur la Panaméricaine vers le désert d’Atacama, nous traversons un désert rocheux, ni habitation, ni eau, rien. Des taches blanches apparaissent souvent, c’est le sel qui refait surfasse. Il fait très chaud.

Chiu Chiu

Une halte dans ce petit village isolé où nous avons déjeuné (des queques, sisi, petits gâteaux sucrés) sur sa petite place. L’église du village, Iglesia de San Franscico est la plus vieille du pays. Construite en 1540 avec ses portes et son plafond en bois de cactus.

 

Les Banos de Turi

Nous reprenons la route, c’est très sec, tout est très sec. Des montagnes au loin enneigées, autour de nous un désert rocheux et de belles couleurs (B155). Une route qui se transforme en véritable piste ! Personne ! On grimpe, on tourne (c’est partie pour le mode 4X4), on laisse que de la poussière derrière nous. Et des paysages époustouflants !

Nous arrivons sur un plateau, une grande plaine où il y a beaucoup de sel puis de l’herbe bien verte …. Et nos 1ers Lamas ! Certains avec des coiffes de couleurs . quel bonheur !

 

 

Nous nous arrêtons  aux termes, pour pouvoir rafraichir nos pieds dans ce petit bassin, là au milieu du désert. Celui-ci fait la joie aussi des habitants..

 

Nous reprenons la route mais faisons vite demi-tour, celle-ci est bien trop de sablonneuse et on risque de s’enliser !! Pas envie de creuser ! On change d’itinéraire, pas de stations essences à des kilomètres, nous utilisons donc notre bidon de secours. La route cette fois est « bonne », nous roulons en longeant des canyons. On grimpe, grimpe, grimpe, le désert devient jaune puis violet par ses herbes. On passe de 0m à 4 280m !

 

Geysers d’El Tatio (4 280m)

C’est ici à l’entrée du parc que nous dormirons, pour voir à l’aube les geysers. Nous sortons les duvets, la nuit risque d’être froide.  La lune est très belle.

 

Après une nuit glacial, réveil  à  6h très difficile ! Il a gelé même dans notre suzuki !

Entourés de volcans, les dizaines de geysers envoient des vapeurs, le soleil pas encore levé, le spectacle est très beau. C’est le champ de geysers le plus haut du monde.

L’entrée du parc a subit une augmentation de prix qui a doublé en 1 an, soit 10 000 pesos. surprise 😉

Nous prenons la route pour San Pedro de Atacama, au loin le volcan Putana (5 890m) situé entre la Bolivie et le chili. Nous longeons des lacs, où nous voyons des.. flamants roses, dans ce paysage calme et si paisible.

 

Nous longeons un très beau canyon (le paysage nous fait penser à l’ouest américain), on s’y arrête pour une petite sieste matinale !

 

DESERT D’ATACAMA

San Pedro d’Atacama

Nous décidons de se poser dans cette petite ville touristique mais mignonne pendant 2 jours..  Tout est en terre, les maisons, les murs.. Alors attention à la poussière quand une voiture passe. c’est ici que sera le point de départ pour les excursions du désert. Première nuit avec une compagnie!

Ici pas de supermarchés, que des des supérettes et.. une seule station essence!

Burger Garden

 

Pour moi la ville de San Pedro sera synonyme de douches avec un vrai shampoing, de repos et de bonnes bouffes (pas de fritures! ouf).

 

 

Bon encore un jour férié (le 3ème au moins depuis que nous sommes au Chili!) qui nous a permis d’assister à une belle fête.

Toconao & Socaire

Petits arrêts à ces deux villages pour voir l’église en pierre volcanique (Toconao) et l’église coloniale avec son plafond en bois de cactus donnant.

 

Les lacs de l’ALTIPLANO:     Lagunas Miscanti & Miniques

Le paysage est magnifique pour rejoindre les lagunas. Des champs de fleurs violettes et quelques unes jaunes recouvrent le sol, partout où nous allons les volcans nous surplombent.

 

Nous commençons à prendre de l’altitude (4 300m alors hop, un diamox en préventif) pour arriver aux lagunas. Une piste qui serpente, de la poussière, de l’altitude.. ca yé on s’acclimate 🙂 Pour tout vous avouer je pense que j’ai préféré la piste, aux 2 lagunes.

 

Salar Aguas Caliente & Piedras Rojas

Un des plus beaux endroits du désert d’Atacama, situé  à 123 km de San Pedro. Après un virage, nous découvrons ce paysage magnifique, blanc de sel, des pierres rouge et des montagnes de couleurs.

Nous nous approchons au plus près toujours aussi fascinés et heureux à la vue de ce salar.

C’est un lac de sel, au couleur émeraude; Marcher sur le sel a toujours été pour moi,  une sensation agréable. Nous entendons des petits craquements sous nos pas.

Les Piedras Rojas, situé sur une partie longeant la lagune, sont des pierres d’origines volcanique de couleur rouge.

 

Puis on s’amuse aussi avec notre 4X4 … puisqu’il n’y a personne!

 

Le volcan Licancabur (5 940m) au loin domine cette grande étendue. Et que nous voyons de presque partout dans la région.

 

Laguna Chaxa & Salar d’Atacama

 

 

 

Située au milieu du Salar d’Atacama, étendue de sel, c’est une des « Reserva Nacional Los Flamencos ». Un paysage époustouflant, tout de sel avec quelques touches roses. Ce sont les flamants rose venus se régaler de petits crustacés, d’autres petits oiseaux qui nous sont inconnus « pêchent » aussi.

Il faut parler doucement pour ne pas les déranger, nous nous asseyons pour contempler leurs ballets. Oui parce qu’avec leurs longues pattes, on dirait vraiment des danseuses vêtues tout de rose, quelle élégance!

 

Nous avons assisté au coucher de soleil, qui donna une couleur rose sur le salar et la lagune. Rencontre avec un couple français, en voyage, chez qui nous passerons la soirée.

Pour info: Le Chili est localisé dans une zone où il y a le plus d’activités sismiques et volcaniques au monde, On l’appelle « le cercle du feu ». Il y a 150 volcans actifs, soit 10% de ceux existants sur notre planète.

 

Lagunas Escondidas de Baltinache

Nous choisirons cette lagune salée, moins connue, moins touristique et bien moins chère (5000 pesos)! Une autre petite merveille de ce désert.

Endroit secret, où il n’y a quasi aucun touriste! A notre grand bonheur on s’y baigne (dans la n°1 & 7) et on flotte, comme sur la mer morte. Nous y restons tout l’après-midi, étant seuls 🙂

 

Attention: Évitez de mettre la tête dans l’eau, vous en perdrez vos yeux!!!

Rinçage obligé puisque sortis de l’eau nous sommes tout blanc!

 

 

Valle de la Luna

Sans aucun doute l’endroit le plus touristique d’Atacama. Elle s’étend sur 15km, de San Pedro à la pointe sud de la Cordillera de la Sal. C’est une vallée de dunes et de reliefs érodés par le vent et la pluie.

Nous entamons une promenade (enfin plutôt une file indienne) dans la caverne de sel. Une grotte remplie d’énormes cristaux de sel , une jolie balade qui demande à se contorsionner et de grimper un peu.

 

Nous montons sur une grande crête (attention pour ceux qui ont le vertige!), marchons le plus loin possible pour essayer d’éviter la horde de touristes (sans exagérer environ 300 personnes), pour nous trouver un endroit où nous pourrons profiter du coucher de soleil sur la vallée. Et toujours derrière nous le volcan Licancabur. La vue est très belle, nous surplombons une énorme dune, on pourrait presque la confondre avec un grand mur. Le soleil se couche.. il fait froid mais que c’est beau!

 

Valle de la Muerte

Contrairement à sa voisine, la vallée de la lune (toute proche), il y a très peu de touristes, joie! Elle est située en pleine Cordillère de Sel. On l’appelle aussi la Valle de Marte (vallée de Mars). On comprend bien quand on grimpe (il faut prendre beaucoup d’eau, Florent dira que j’ai tout le temps soif!) sur les falaises qui la surplombe: tout est ocre, rouge, rosé.. C’est superbe!

 

Et pour notre plus grande joie (bon j’ai bien rigolé mais j’ai eu un peu peur), après avoir bien grimper, il faut redescendre … et par la dune 😀   Nous la dévalons en courant!

 

Fin du Désert D’atacama

Après avoir dormis sur des parkings, nous nous sommes trouvés un camp bien sympa! Et de bonne compagnie.

Dans le désert, la nuit est magnifique. Les étoiles brillent énormement et j’ai pu voir une étoile filante.

NB: La polaire est indispensable le soir dans le désert. Secouages des draps obligés pour enlever la poussière/sable bouffé dans la journée 😉

Matin ou soir, moment de détente pas très loin de notre dodo!

 

CHUQUICAMATA

Nous sommes le 11 décembre et aujourd’hui  visite de la mine de cuivre, la plus grande du monde à ciel ouvert (20 000 travailleurs). Et par chance nous pouvons y aller (nous étions sur liste d’attente).  Creusée  dans le désert, elle permet au Chili d’être le plus gros fournisseur mondial de cuivre (merci le cuivre !).

C’est en 1911 que l’on découvrit la présence de cuivre et 1922 une ville fût bâtie, mais des problèmes de pollutions  et de présence de cuivre sous la ville, ont obligé le gouvernement à déménager la population à Calama en 2007.

La ville fantôme : on dirait que le temps c’est arrêté ; Comme si tout le monde était parti précipitamment..  L’accès y est autorisé que par car touristique et par une seule agence. Tout est là.. Une vraie ville ! La place, où se trouve l’église fabriquée en 1917, avec un petit square et une école. Puis dans les rues alentour  un superbe théâtre, un stade de sport, un hôpital, un hôtel, supermarchés, banques… Des maisons ouvrières ou petits immeubles bien propres, alignés. Parfois des panneaux indiquant un passage piétons et un autre marqué  «en démolition».

La végétation subsiste et des graffs sont présents  pour rappeler la détresse de Chuqui.

 

De cette partie « morte », nous passons à celle « vivante », où les hommes travaillent aujourd’hui. Certaines maisons sont occupées par des ouvriers pendant leurs  jours de travail (7 jours de travail puis 7 jours de repos).

Profond de 1 200m et encore 800m de prévu à creuser, la mine est longue de 8 km.  Les camions, fabriqués par les japonais, sont hauts comme des immeubles et leurs roues atteignent facilement 3 mètres. Sur le site il y a 1000 km de tunnel !!! La mine est alimentée en eau par des pipelines. C’est tellement immense qu’on s’y perdrait !

Le casque est obligatoire ainsi qu’un magnifique gilet orange !

 

 

Ce soir c’est nettoyage de Suzuki et sushis à Calama pour fêter ça.

 

Nous partons de Calama de nuit pour aller vers Iquique (sur la côte). Une route longue, pénible. Puis nous passons une espèce de poste, on se retrouve soudain au milieu de dizaines de camions, est-ce un avant-goût des frontières ?! Certains camions s’arrêtent, d’autres chauffeurs brandissent des papiers, certaines voitures s’arrêtent aussi. Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Tout cela est bien énigmatique. Heureusement un pickup sort de derrière nous et double ce petit monde, nous décidons de le suivre prudemment au cas où quelqu’un nous  stopperais ! En quelques minutes nous sortons de ce moment étrange !

 

Les villes fantômes : HUMBERSTONE & SANTA LAURA

Villes minières qui exploitèrent le nitrate, appelé l’or blanc, de l’Atacama.

Humberstone, fondée en 1872 sous le nom de La Palma, ville minière dynamique qui ferma en 1960, faisant perdre leur emploi à 3000 mineurs et quitter la ville aux familles.

Malheureusement la ville abandonnée a été pillée, il faut aussi faire attention où on met nos pieds.. Inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 2005, la ville a été rachetée par une association afin de l’entretenir.

 

La ville outre la côté minier, cache de superbes bâtiments : un très bel hôtel art déco (1935) avec un jolie patio, un théâtre, une très belle école, des maisons avec de beaux puits de lumières et on retrouve un peu partout de la peinture couleur verte, d’époque, qui rappelait la végétation manquante. De l’urbex tout ce qu’on aime !

 

 

 

IQUIQUE

Ville sur la côte pacifique, c’est un spot pour les surfeurs. On ne peut pas beaucoup s’y baigner à cause des vagues gigantesques !

Iquique est accessible par une unique route qui la surplombe puisqu’elle est entourée d’une immense dune, de la mer et de montagnes.

Connue pour ses maisons coloniales (19^ème siècle). Nous n’y restons que pour déjeuner, pas de coup de cœur pour cette ville où nous passons vite. Sur la route nous avons dormi à Huara, où nous prenons un petit déjeuner typique : toast à l’avocat !

 

Route IQUIQUE /ARICA

Route longue et droite avec un paysage désolé avec des mini tornades de sables qui traversent la route (il faut bien tenir le volant !). Rien rien pendant des kilomètres,

travaux sur la route, on attend, mais on a l’habitude maintenant!

l’environnement est hostile, le soleil tape.

Une halte au GEANT D’ATACAMA, grand de 86m visible sur une colline, ce géant aurait plus de 900 ans.

Enfin nous arrivons dans une jolie vallée de dunes où il y a des oasis, on monte-on descend-on recommence. Pastèques, melons et olives sont cultivés.

Puis une vaste plaine où nous sommes entourés d’une tempête de sable, ben en fait on ne verra pas grand-chose de ce paysage 😉 Sur la route à 10km d’Arica de belles sculptures  et au loin sur une dune, une pub coca cola, la plus grosse du monde (mais pourquoi ici ?)

 

 

 

ARICA

1^ère étape : vérification des niveaux de du 4X4 (merci Flo).

Avec sa jolie petite place où trône un beau sapin de Noël, Arica n’est malgré tout pas une ville où on s’attarde,  mais elle dégage quelque chose de paisible. Ville au bord de l’océan avec une colline qui la domine, ici c’est surf, skate et patins à roulettes ! Gustave Eiffel a laissé son empreinte enfin sans y venir. Des cormorans par dizaines hurlent dans les palmiers, c’est un spectacle amusant.

Petite baignade pour Flo, dîner avec le fameux italiano (grande spécialité du pays, genre de hot dog mais avec de l’avocat) et nous nous trouvons un endroit où dormir en face de la mer.

 

C’est à Arica que nous récupérons notre Padron (papier permettant de sortir du territoire). Je vous avoue qu’au guichet c’est un peu le stress : est-il prêt ? Peut-on sortir du Chili avant la fin de la semaine ? Oui ! On décampe Go pour la Bolivie.

 

LETS GO TO BOLIVIA

 

 

Tout d’abord nous nous étions posé la question, pourquoi ne pas passer par le Pérou et faire la Bolivie au retour ?  Et bien parce que le passage à la frontière est impossible pour nous. On serait « recalé ».

La première idée était de passer par la frontière par San Pedro d’Atacama mais c’est assez risqué (pas de routes réelles, des rivières à traverser et surtout à 5000m).

A191, très belle route qui serpente dans la montagne mais à ne surtout pas prendre la nuit. On ne peut pas passer à deux et pas mal de précipices.

Continuation sur le route 11 qui nous emmènera à la frontière bolivienne. La nature est très belle et nous découvrons une espèce de cactus « candélabres » qui ne fleurit que 24h par an.

Putre

Petit arrêt à PUTRE nichée à 3 530m pour s’acclimater à l’altitude, nous en profitons pour déjeuner et Flo mange son premier steak de Lama. Nous achetons de la feuille de coca qui ressemble à de l’herbe quand on la mastique (on doit récupérer le jus). Je vais vite m’en abstenir, en plus pas de mal de montagne en vue 😀

 

 

Termas Jurasi

 

A 11km de Putre et à 4 100m, termes d’eau thermale chaude. Certains bassins sont tellement brulants qu’on ne peut même pas s’y tremper.

Nous restons là jusqu’au lendemain matin et nous reprenons un bain avant de reprendre la route.

 

 

La Frontière CHILI/BOLIVIE par le nord

C’est vert autour de nous, des petits ruisseaux, nous voyons aussi des Vicunas (sorte de cousins du Lama), des biches, des cousins de l’Autruche et bien sur quelques lamas.

 

La frontière est à 20km et ça commence mal, nous sommes stopper et devant nous que des camions. Bon.. la vue est magnifique depuis la route, un volcan enneigé et des flamants roses dans les lagunes. Par chance une chilienne en voiture (il doit y en avoir que deux) vient nous demander si c’est normal ? Nous ne pouvons que lui dire que nous n’en savons rien. Elle décide de tous les doubler, alors nous la suivons, yallah ! Puis toujours des travaux sur la route, qui nous fais prendre une déviation(comme d’habitude), nous avalons la poussière des camions , on ne voit plus rien devant nous durant quelques kilomètres.

 

 

 

Le poste frontalier  ou comment perdre patience. Il y a 6 étapes (déjà faut trouver où ca se trouve !) inscrites sur une feuille  qu’on doit faire tamponner. L’étape des douanes, ça commence à se compliquer. Nous étions au courant mais franchement y’a de quoi s’arracher les cheveux ! Il faut savoir qu’ils font tout pour nous empêcher de passer ou de nous soudoyer de l’argent. On est des gringos et en plus avec une voiture chilienne, le Chili n’est pas très apprécié par les boliviens et péruviens.  Alors il nous manque un numéro, ok, on va le chercher via une personne sur internet. Numéro trouvé, ah ben non il manque aussi un autre papier… bla bla bla… C’est du n’importe quoi !  Il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. Heureusement Florent a été ferme et on a réussi.

6 heures plus tard, nos 6 étapes tamponnées, nous voici en Bolivie HS !