BOLIVIE

La Bolivie commence par des challenges:

Comment rentrer en Bolivie sans Dollars boliviens, avec  ¼ du réservoir d’essence et sans avoir mangé depuis la veille ?

Pourquoi me direz-vous ? Il y a certes un manque d’anticipation mais pour l’essence en montagne, il n’y en a pas et pour notre « jeun » la veille les pâtes étaient infectes !

Les Solutions :

Aux péages (3 en tout), soit tu donnes des pesos chiliens en leur disant que tu n’as que ça, ils acceptent par obligation parce que derrière il y a du monde, soit on te laisse passer gratuitement, ou tu trouves des pistes pour contourner les péages. Les banques étaient fermées pour le peu qu’ils y en avaient.

L’essence, pas de stations près de la frontière et après pas de dollars boliviens. On avait donc pris deux bidons de 20L en secours 😉 On gère!

Pour se nourrir, une boite de thon (ultime reste) de secours au bord de la route avec de la mayo fera l’affaire jusqu’à La Paz ce soir (si on trouve des distributeurs). Suspense !

Bref comme vous voyez on aime le risque.

A part ça l’arrivée (après la frontière) nous a réjoui. Flamants roses, lamas, lagunes.. Puis canyons, et des femmes vêtues de manière traditionnelle attendant le bus sur le bord de la route ou travaillant dans les champs. C’est ça la Bolivie ?

 

LA PAZ, Capitale des Andes

Arrivée à 19H30, il fait déjà nuit (nous avons reculé d’une heure).  Klaxons, dos d’ânes énormes, phares  non allumés, certains traversent des grosses artères en enjambant les passerelles..

Nous nous rapprochons du centre-ville et là le rallye commence (je ne parle pas de vitesse) ! On se frôle, j’engueule pour qu’on me laisse passer et tout ça en descendant des rues sans fins et en passant par des marchés où je roule sur de la paille.

Nous nous trouvons un hôtel pour 310 boliviens les 3 nuits (40€), c’est une demeure coloniale avec une cour intérieure «Arcabucero Hostal ». Pas de parking pour notre Suzuki, nous la garons devant l’hôtel et avons une chambre avec vue sur elle, pour surveiller. Le jeune de l’accueil mâche ses mots et Flo peine à le comprendre, il ne fait pas d’efforts pour parler doucement.

La Paz est la plus haute capitale du monde dans la Cordillère des Andes, située à une altitude de 3 300 à 4 100 mètres. Au loin, le volcan enneigé, Illimani.  Polluée, bruyante, détritus, on l’aime ou pas. Et nous on l’aime ! Ses collines (quartier D’El Alto) où sont accrochées des maisons qui nous rappellent un peu Rio. On passe à de belles demeures coloniales ou art déco à des marchés où amulettes sont vendues, des femmes en habits traditionnels aux jeunes habillés à la cool.  Et puis des fruits, des légumes et des jus qui nous ravis !

 

Il est 21h, nous arrivons à sortir des bob et donc à manger. Direction une pizzeria dite la meilleure de La Paz « Martiani Pizza » où ils servent aussi de succulents jus de maracuya (fruits de la passion).

Debout après une bonne nuit de sommeil, c’est à pied que nous allons découvrir cette ville. 14°C le matin, mais un ciel bleu qui va vite me faire enlever mon bonnet et la polaire, il fait chaud ! Nous regardons autour de nous, nous  sommes dans une gorge. On en prend pleins les yeux, vendeurs ambulants, bus bleu-vert où les femmes crient pour en dire la destination, ses jolies petites places.

Nous déambulons et s’arrêtons pour déguster notre 1^er chausson farcis (saltenas) avec un mocochinche (un thé à base de jus de canne à sucre, de cannelle et de pêche). Pour le dessert une dégustation au Bluberries Café, une touche sucré enfin ! Nous marchons doucement le moindre effort nous essouffle assez vite. Nous remontons vers le MAC (musée d’art contemporain) situé sur un boulevard mais agréablement aménagé.  Malheureusement fermé (abandonné ?) nous admirons quand même sa belle architecture.

La plaza San Franscico, où se trouve la très belle église San Franscico  en pierre chargée de sculptures. C’est également une place très dynamique où il y a beaucoup de rassemblement.

 

Les Marchés : essentiel , on trouve de tout ! C’est un grand supermarché mais en mieux.

Mercado de Hechiceria (marché des sorcières), qui commence par un marché touristique (pleins de bijoux très beaux) pour finir sur celui-ci qui est assez effrayant de par ses objets à vendre ! D’une simple amulette pour porter chance à un fœtus de lama pour en faire une offrande à la Terre Mère quand une maison est bâtie. Vous comprendrais mon enchantement (moi Brigitte dans l’âme). Et j’en passe !

Mercado Negro : pas très loin du précédent, grouillant le samedi. Il est gigantesque. On trouve de tout et ce qui nous intéresse c’est tous les fruits, légumes et jus que nous testons : amandes fraiches, jus de naranja (orange), jelly orange avec une sorte de chantilly (ca c’est Flo qui l’a testé, c’était pas top), un coca quina (concurrence du coca cola) mais nous n’avons plus faim ni soif, mince ! On prendra tout de même des tunas (figues de barbaries). Et bien sûr un mocochinche pour moi.

 

Les Boliviens sont très différents des chiliens, beaucoup de femmes revendiquent leur identité indienne en portant leur tenue traditionnelle (Cheveux tressés, grandes jupes, chapeaux melons.), on nous parle plus facilement et avec gentillesse. La Paz est peuplé de chiens errants qui font partie de la population, à tel point que beaucoup de niches sont installées, de gamelles d’eau et on les nourrit. Nous avons l’impression que La Paz est continuellement en travaux, les maisons de briques rouges sur les collines ne sont pas finies les laissant à ciel ouvert.

Avant de commencer une journée, arrêt dans un bon petit café..

 

Mirador Killi Killi : vue imprenable sur  La Paz, D’El Alto (quartier haut) et ses montagnes avec une vue sur le magnifique volcan Illimani. La montée est rude, nous y allons doucement pour reprendre notre souffle.

 

 

Les téléphériques : L’ascension à D’el  Alto (sur l’une de ces montagnes, à  4100m, se trouve d’El Alto, un quartier qui s’est développé, au fur et à mesure que les fermiers des montagnes voisines en quête d’une vie urbaine venaient s’y installer que nous faisons par une des nombreuses lignes de téléphériques indispensable à La Paz (la orange puis la rouge). J’avoue avoir eu assez mal au cœur, la cabine n’étant pas du tout stable, mais la vue est superbe !! C’est un transport que tous prennent. A 3 bob soit 0,40€. A l’arrivée, une grande ferria, où nous dégusterons encore pleins de nouveautés : miel pure, petits poissons frits que tous mangent..

 

 

Il fait magnifiquement beau et chaud, nous descendons des centaines de marches pour retourner dans le centre. Nous traversons des marchés de fruits et légumes, on fait nos provisions ; Mangues, concombre, tomates, fruits de la passion.. Cette fois ci on ne manquera de rien pour nos prochains jours !

 

On peut le dire nous avons parcouru La Paz de haut en bas et avons beaucoup aimé cette ville étonnante et attachante.

 

Mais La Paz n’est pas si facile à quitter !

Tout d’abord mettre de l’essence, c’est à ce moment qu’on va vite se rendre compte que vraiment les Boliviens  ont un sentiment d’indifférence envers les touristes  (sentiment ressenti par beaucoup de voyageurs rencontrés). Oui Oui ! Il y a le prix National et le prix International, qui est en fait tout simplement doublé…

Pour Partir de La Paz, il faut tout remonter et nous grimpons à 10 à l’heure avec le 4X4 qui commence à bien chauffer ! Je crois que je n’ai jamais vu une telle montée… Notre Suzuki sent le chaud mais persiste, les panneaux indiquent 20 à l’heure max, ben oui tu m’étonnes, de toute façon on ne  dépasse pas et d’ailleurs comme les autres voitures ! Pente à 40 degrés et altitude de 4100m.

C’est bon, on souffle et le 4X4 aussi, on arrive à El Alto. Et là c’est « Bagdad » on fait le marché en voiture ^^ nouveau concept, pratique ! On slalome entre bus, voitures, stands, piétons… La sortie de La Paz tout comme son entrée, c’est du sport !

 

LAC TITICACA
Situé entre la Bolivie et le Pérou à 3808 m d’altitude dans l’Altiplano (hauts plateaux). C’est le plus grand lac d’altitude au monde.
Il est dit que le Soleil et le dieu créateur seraient sortis de ce lac. Connu pour sa richesse de sites Incas, Il serait pour eux le berceau de leur civilisation.

Premier arrêt à Cocotoni beach (merci Ioverlander) au nord de San Pablo, où nous déjeunons tranquillement avec le lac en face et derrière  nous, entouré d’eucalyptus. Pause qui va vite se prolonger au moment du départ puisque notre parechoc restera sur un tronc d’arbre ! Et là, obligé d’être bricoleurs !!! Remettre un parechoc, croyez-moi il faut être patient, avec toutes ses petites vis et écrous qui sont cachés et difficilement accessibles. Au bout d’un moment « notre » seul voisin, voyageant comme nous vient nous proposer son aide mais on y est presque. Il nous réconforte : ça lui est déjà arrivé avec son Defender !  Nous dormirons ici.

A San Pablo, nous embarquons sur une coquille de noix (faites de lattes en bois) pour faire traverser notre 4X4. Ca craque de partout mais le jeune « Capitaine » à l’air de savoir ce qu’il fait.

Nous arrivons de « l’autre côté »  et partons vers  Yamputana (au nord), très belle route longeant le lac, en hauteur.  Des travaux (sans blagues) nous font faire marche arrière, nous décidons d’aller sur ces fameuses iles (très touristiques) flottantes en jonc pour manger une truite fraichement pêchée.

 

 

Copacabana :

Deux statues Incas face au lac donnent le ton. C’est ici que nous découvrirons en bateau les iles : Isla del Sol et Isla de le Luna.

 

Petite ville mignonne mais un peu surfaite où il fait bon de se reposer tout de même. Pourquoi Copacabana ? Peut-être dû aux deux collines qui la surplombent faisant penser à la carte postale de sa jumelle à Rio ? Pas de cactus ni de palmiers mais de nombreux eucalyptus qui sentent tellement bons.

Lieu de pèlerinage où on vient aussi pour bénir sa voiture devant la cathédrale immaculée de blanc , avec un prêtre sur le parvis de la belle place. Autour des petits stands vendant tout ce qu’il faut pour décorer les « carrosses ». Étrange vision !

 

 

Plusieurs activités sont proposées dont (attention spécial dédicace pour mon frère Pierrot, cf OSS117) le pédalo à cygne ! Nous l’avions déjà fait à Hanoï mais ça me titillai de le refaire quand même.

 

 

Isla del Sol & Isla de la Luna

Départ à 8h30 en bateau et j’ai froid !  Nous sommes sur le toit du bateau (c’est mieux) mais je me colle à Florent pour lutter contre le vent. Le Soleil apparaitra en fin de matinée 😀 Nous passerons une partie de la journée avec un français, Arthur avec qui on s’est bien marré en prenant l’apéro avant qu’il ne parte le soir devant le lac. un OSS117 et Dikkenek  addict comme nous 🙂

Nous ne pourrons faire le nord de l’ile, étant inaccessible à cause d’un conflit entre les ethnies

Pour la petite histoire la Isla del Sol (l’île du soleil) était appelée Titi Khar’ka (rocher du puma) à cause d’un rocher sur l’île ressemblant à un puma, d’où le nom Titicaca. Encore aujourd’hui les Aymaras et Quechas (de Bolivie et du Pérou) vénèrent le lac d’où les premiers Inca seraient apparus à la demande du Soleil.

 

Sur l’ile nombreuses ruines incas (dont le Palacio del Inca, œuvre d’un empereur) avec une vue panoramique sur le lac.

La Isla de la Luna, plus petite, moins touristique et toute aussi impressionnante avec comme vestige le Templo de las Virgenes. Ruines d’un couvent et d’un temple inca, offrant des jeunes filles  au Soleil et la Lune. Histoire affreuse ! L’autre partie de l’Ile, bien moins culturel, avait autrefois un centre pénitencier.

 

 ❤ Hostal Las Olas : notre hôtel de rêve ❤

Le plus bel hôtel que l’on ait fait (merci à mon papa et ma maman). Repéré sur le Lonely puis aperçu depuis la baie, nous avons séjourné une nuit à Las Olas. Avec une vue imprenable sur le lac (du lit aussi), ses suites individuelles, son jardin avec  la maman Alpaga et son petit, ses fleurs, hamacs, son jacuzzi, la décoration parfaitement pensée… Tout est en harmonie. L’hôtel a été dessiné par un allemand, sur une colline, tout est prévu pour un séjour de rêve… petit  plus, un poêle à bois apporte son charme. Un week-end de pur  bonheur !

Nous avons eu beaucoup de chance étant en saison basse mais en saison haute il faut réserver des mois à l’avance.

Malheureusement il est temps de quitter Las Olas, direction la Perù ! J’ai craqué sur les photos, je vous laisse voir un échantillon 🙂

Bon, moi qui ne mets pas beaucoup de photos de moi, là je ne savais pas lesquelles choisir ^^ Je suis avec mon BLF (Best Lama Forever). C’est l’amour fou!

 

 

Nous ferons le sud plus tard, en redescendant vers l’Argentine. Nous sommes qu’à quelques dizaines de kilomètres de la frontière Bolivienne…  Ici chacun à son poste de frontière, beaucoup plus simple qu’entre Chili/Bolivie. Passeport : tampon de sortie. Tchao !

NB pour les futurs voyageurs : Le Chili étant détesté de la Bolivie (et par le Pérou) ça nous démangeait de dire que les chiliens étaient plus sympas ! Mais bon avec une voiture immatriculée au Chili (on ne passe pas inaperçue), on s’est dit qu’on risquait de se faire fracturer notre Suzuki…  Bref voilà comment énerver un Bolivien ou un Péruvien mais en dernier recours !!!