Perù, l’Empire Incas

La frontière : une seule, la péruvienne, chacun la sienne. Ça commence bien, ça a l’air plus simple, tampon d’entrée ok (immigration), bon ben en fait non, ça se complique à la douane (comme toujours). On nous installe dans un bureau, où le chef nous sort que notre assurance (Seguro) ne couvre pas le Perù (ben oui tous les autres papiers sont bons alors…) ! LOL ! Nous savons pour quoi nous sommes assurés et savons que soit monsieur veut un tips soit il veut nous vendre  son assurance sur laquelle il doit avoir sa com’. Florent a tenu tête, ils ont parlé (je n’ai compris que quelques mots), chacun est resté sur sa position et au bout de loooongues minutes, comme par magie notre assurance était bonne, nan, sans blagues ! Puis tout d’un coup, comme s’il voulait se rattraper ( ?) il est devenu très  gentil, commençant à nous donner des conseils et nous appeler senior-séniorita et nous souhaitant un excellent voyage ! Toujours aucunes fouilles du 4X4 . Malgré cela, tous nous souris 🙂 Direction Cusco.

 

Nous continuons à longer le lac, une vraie décharge ! Dommage. Quelques panneaux insistent pour sensibiliser la population à faire attention. Dans le lac beaucoup de casiers IMG_8304de pêches  et quelques touches roses au loin, des flamants roses. Sur la rive des maisons non finies, des cultures et de nombreux troupeaux de moutons, vaches, des ânes et des cochons marron.  Nous arrivons à Puno entre deux éclaircis, notre arrivée au Perù se fait sous une pluie battante et des éclairs. Nous goutons à une spécialité La Crema de Oro, un délice, 3 petites galettes croustillantes au miel vendues dans des petites charrettes ambulantes, on s’en prend un bon stock ! Et nouveauté également Quinoa con leche, une sorte de riz au lait mais au quinoa, très on aussi.

 

Cette fois ci c’est le déluge ! Il est 5 heures et il fait presque noir. Nous arrivons à Juliaca, klaxons, embouteillages, nous mettons  plus d’une heure pour faire un km. Puis la route se transforme en rivière avec des gros trous et la gadoue. On est toujours en ville. C’est bon le 4X4 ne s’est pas noyé.

Ce n’est plus possible de conduire, nous nous arrêtons dans  un patelin désert pour y dormir et garons la voiture sur la place principale. Nous ne pouvons pas sortir la pluie n’arrête pas..

Et comme si la veille n’avait jamais existé, la place prend vie à 6h30 s’anime et les musiques de noël se font entendre. Tout le monde me dit gentiment bonjour quand je sors de « mon lit ». Petite pause café sur la jolie place de Pucara où il est 9h et il y a déjà un mariage. C’est le grand ciel bleu, notre deuxième jour au Pérou se montre plus accueillant que le premier.

Nous longeons la voie de chemin de fer et un rio jusqu’à Cusco. Le paysage change, des montagnes verdoyantes, des petites maisons (avec toit en tuiles ou en torchis), les églises coloniales sont en pierres rouges. Des cultures (de maïs), des Aloe vera plus grande que nous,  des fôrets d’Eucalyptus, des troupeaux, toujours quelques petits points roses et surtout de la propreté ! Le taureau est l’emblème de la région, il porterait chance. Nous sommes dans la Cordillère des Andes à 4300 m d’altitude. Ses montagnes aux pics tranchants touchants presque le ciel, comme pour cacher ses trésors d’antan ou se préserver de l’Homme.  Aux bords des routes les travailleurs (hommes ou femmes, la plus part des champs ou de petits stands d’alimentation) nous font signe pour les prendre au passage. Nous n’avons que deux places, ils devront attendre le bus.

 

Vallée Sacrée

 

CUSCO FELIZ NAVIDAD

Comme toute arrivée en ville, il faut de la patiente. Capitale de la Cordillère des Andes à 3 300m d’altitude, pour les Incas, Cusco était le nombril du monde.

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C’est au 12ème siècle que le premier roi Inca, Manco Capac, recu l’ordre du dieu Soleil (Inti) de découvrir un endroit pour  y créer le plus grand empire des Amériques. En Quecha, Qosq’o signifie le nombril du monde.

C’est au 16ème siecle que le Européens découvrir le nouveau monde, alors que l’empire Incas s’étendait de l’Equateur jusqu’à Santiago au Chili. Pizarro décida d’envahir Cusco, tua des milliers d’Incas désarmés et assassina Atahualpa (Roi, qui ne se souciait pas de leur arrivée de ces étrangers). Il fit mettre au pouvoir son frère Manco qui se rebella mais dû s’exiler  dans la jungle à Vilcabamba (4 à 9 jours de randonnée). Les espagnols après avoir pillé Cusco de son or et ses trésors, détruire la ville pour édifier des églises et des maisons Coloniales. Et repartirent vers Lima, ville qu’ils venaient de créer.

Aujourd’hui sur la Plaza de Armas, un drapeau carré quadrillé aux couleurs de Tahuantinsuyo (les 4 régions de l’Empire Incas) se dresse, symbole de résistance des peuples « originaires ». Drapeau que nous retrouvons au Chili & en Bolivie. Et Au milieu la statue de l’inca Atahualpa fièrement représentée. Avec ses rues pavées, ses vestiges incas, ses maisons coloniales et ses imposantes églises, nous tombons sous le charme de Cusco où tout peut se faire à pieds. La Cathédrale de la plaza de Armas a été construite sur l’ancien palais Incas, sa voisine l’église de la compania de Jesus fut fondée sur  le palais du dernier Inca qui régna sur un Empire unifié.

Nous nous posons deux jours à Gaia House Hostel, ancienne demeure coloniale pour y passer Noël.

Un grand marché de Noël se tient sur la place qui dure deux jours, tout le monde prépare Noël : l’ambiance est tel qu’on est heureux de passer Noël à Cusco bien que notre famille nous manque tout particulièrement. Santons par centaines, que l’on peut habiller à souhait ! Chacun souhaitant à l’autre un Feliz Navidad. Une communauté Péruvienne vivant en permanence avec les gringos (étrangers) venues découvrir La Vallée.

Noël est préparé : chacun a son panier remplit de déco pour la table, de gâteaux (aux fruits confis, en pain d’épices), de beaux santons, d’un crèche en bois et en mousse…  Ce soir à table ce sera Pollo (poulet, met national !) ou Cuy (cochon d’inde, met énormément apprécié et très répandu en période de fêtes). Petit détail, de nombreux sous-vêtements jaunes sont vendues pour l’occasion, une tradition qui porterait chance (eh non je n’en ai pas achetéJ).

Cusco est une très belle ville, on comprend l’attrait que tous ont pour elle ; Maisons coloniales, charme d’une ville andine isolée, idéalement placée pour les visites alentours. Une histoire riche culturellement. Nous marchons pour découvrir ses multiples ruelles et prenons un bon gouter de Noêl.

Pour nous Noël, nous préparons une crèche péruvienne dans notre chambre, nous appelons nos familles en vidéo (un moment super !) et en attendant que le Père Noël arrive, nous allons au restaurant, manger une fondue aux fromages (on a pas résisté ! et franchement elle était bonne) et un chocolat chaud en dessert. L’ambiance dehors est joyeuse, les cloches sonnent. Le Père Noël est passé ici, comme de France (merci ma famille chérie).

A la recherche des mystérieuses cités d’or : ou comment y aller.

Bien sûr la chanson d’Esteban ne me quittera pas pendant ces quelques jours (vous comprenez pourquoi Aymeric & Pierrot).

Le 25 décembre, départ pour le Machu Picchu, c’est la fête, à Cusco une parade avec de beaux costumes puis sur notre route où nous nous arrêtons à Pisac, la fête continue… . A quelques kilomètres de Cusco par la PE 28B, connu pour son marché artisanal et son joli village colonial. Les pétards n’arrêtent pas, ce qui me fait souvent sursauter et râler 😉 ça sera le grand jeu des enfants pendant plusieurs jours !

Un passage à Yucay où une déviation a été faite, nous fera vite comprendre que les hommes n’ont pas bu que du jus de fruit.

Cette magnifique route qui nous amène dans le cœur de la vallée sacrée, sent bon l’Eucalyptus, la route est rouge, des aloe vera parfois plus haute que nous ! Mais aussi fruits (figuiers de barbaries), maïs, cactus, palmiers, fleurs de toutes couleurs, superbes arbres…  On comprend alors pourquoi la vallée est sacrée, c’est ici l’eldorado.  Et parfois, après un virage… La vue de quelques ruines incas nous enchantent !

 

OLLANTAYTAMBO

Au lieu de s’arrêter  comme beaucoup le font, nous nous stoppons juste pour la nuit et allons plus au Nord. C’est ici , à Ollantaytambo, d’où part le train (à 150 dollars aller-retour) pour Aguas Calientes, ville du «Machu picchu», accessible uniquement à pied ou par train. Très jolie village dominé par des ruines incas (forteresse et temple), ce qui nous donne un avant-gout du Machu.

 

OLLANTAYTAMBO-SANTA MARIA-SANTA TERESA-AGUA ELECTRIQUA

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Et c’est partie ! Nous avons eu plusieurs versions de cette route (de Sta Maria à Agua Electriqua) : dangereuse, splendide, rivières à traverser, ravins… J’avoue avoir un peu d’appréhension. Nous allons voir et demi-tour si elle n’est pas praticable.

Pour bien se mettre dans l’ambiance de cette route qui serpente à travers les nuages, nous nous passons en boucle « El condor pasa » de Simon&Garfunkel. La route est magnifique et on se sent si petit/impuissant face à cette beauté qu’est la nature. Des Ruines Incas avec comme compagnies  les lamas, nous accompagnent le long de la route.

Nous passons le col Abra Malagas à 4 350M. Nous sommes dans les nuages et le brouillard s’installe, un mur blanc (la photo avec le brouillard c’est rien) … nous ne voyons plus rien ! Prudence. On ne fait peut-être pas le chemin des Incas à pieds (trek de 5 jours, d’ailleurs j’en suis incapable ^^), mais je vous assure que cette route est sportive : rivières à traverser, cailloux (éboulements) et le plus gros des dangers les péruviens  au volant. Pour pallier à tout ça, on fait des appels de phares et on roule doucement. Je ne peux pas décrire le paysage, mais au bout de plusieurs heures la cime des arbres apparait quand je regarde dans le contrebas de la vallée.

On commence à y voir beaucoup plus clair, le soleil apparait et il commence à faire chaud. La végétation est luxuriante, nous sommes en zone tropicale ! Bambou, bananiers, ananas, cocos, légumes, du miel aussi… vendues directement le long de la route.

A Sta Maria, nous prenons la fameuse piste pour Sta Teresa. Eh bien tout va bien, c’est sûr il faut faire très attention (ravins, virages, risque d’éboulement et rétrécissement) et la piste est défoncée ! A ne pas prendre s’il pleut ou de nuit. La route est très belle, nous suivons (depuis la montagne) le Rio Cocalmayo, marron/rouge de par la terre. La vallée sacrée porte bien son nom.

La vallée est un trésor et on comprend que la Machu picchu n’a été découvert qu’en 1911… Caché dans la jungle et difficilement accessible !

De là nous descendons jusqu’à Agua Electriqua pour garer Suzuki chez un péruvien (merci Ioverlander).  Nous ne prenons qu’un petit sac puisque nous revenons le lendemain  après-midi, les brosses à dents suffisent.

3 heures de marches pour Aguas Calientes (je regarde partout sauf mes pieds), nous marchons le long des rails et du Rio. Il ne faut pas y faire attention mais il y a des panneaux interdisant de marcher sur les rails… La rando est superbe, végétation, nids suspendus aux arbres, papillons de couleurs (dont un qui nous a tenu compagnie), les nuages qui glissent sur les sommets des montagnes…  Et la perspective de voir le Machu Picchu demain.

 

Arrivé en fin de journée à Aguas Calientes, ville sans aucun intérêt, pour un départ matinal demain matin. Ici encore deux choix : la marche ou le bus.

27 Décembre : Ascension du Machu Picchu, levé 3h30 ! Fatigués mais c’est hyper motivés que nous arrivons au pont qui « lance » le point de départ de la rando. Et là, nous sommes arrêtés en plein élan, le sentier n’ouvre qu’à 5 heures… C’est donc avec un petit groupe que nous attendons patiemment et somnolant.  Les horaires ont changés récemment…  Sans doute une histoire de business pour que les bus arrivent avant nous. 5h ! Nous sommes les premiers à lancer le pas… c’est partis pour 1h20 de marches (des vrais), l’horreur je ne m’attendais pas à ce que ça soit autant difficile ; Florent me devance et m’attend gentil pour me motiver. Heureusement aussi qu’il y a cette vue sur les pics montagneux.

C’est à 6h20 et dans les nuages que nous arrivons (enfin) à la fin de cette ascension. Je me lance dans un peu d’histoire, cachée pendant des siècles et méconnues des conquistadors, la cité a été découverte au début du 20ème siècle par l’américain Bingham guidé par des Quechas qui en connaissaient l’existence. Ce dernier cherchait en fait la cité perdue Vilcabamba (celle où Manco trouva refuge avec ses hommes lors de sa défaite à Cusco face aux conquistadors). Et pour tout dire les archéologues ne savent grand-chose de la Cité Machu picchu, elle daterait du 15ème siècle et aurait été un domaine royal avec 500 habitants.

Ca yé, nos premiers pas dans la cité perdue ❤ Bien que nous soyons dans les nuages, la beauté de la cité nous émerveille. Et puisqu’on veut aller toujours plus haut, nous allons au Wayna Picchu (2720m). Se traduisant par « jeune sommet », une ascension abrupte commence, « seul » 400 personnes / jour peuvent y aller. Petit conseil, ne surtout pas avoir le vertige. Et Il faut savoir les Incas étaient sportifs ! Au sommet, un voile blanc, la plus belle vue du Machu Picchu, ben ça ne sera pas pour nous… Nous étions un peu déçus forcément, mais c’est ça le voyage aussi.

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Quelques éclaircies nous permettent d’avoir une belle vue, c’est incroyable de découvrir une cité dans cette jungle,  si bien cachée et protégée, qu’elle merveille !

La cité nous est limitée à 6h de visite, nous reprenons le même chemin que le matin et au lieu de retourner à Aguas Calientes nous prenons le sens opposé arrivé en bas pour Agau Electriqua. Soit en tout 4h de randonnée et cette fois ci sous la pluie. Dur !

Trempés jusqu’aux os, nous nous changeons vite fais  avant de prendre la route pour Santa Teresa où nous allons nous « réconforter » dans les sources chaudes Cocalmayo. C’est comme un rêve, des grands bassins d’eaux chaudes creusés dans la pierre en pleine jungle et au clair de lune. Mon Iphone ayant pris l’eau au retour du Machu c’est avec le portable de Flo qui est quasi HS lui aussi, qu’on essaye de prendre des photos…

Nous reprenons la même route que deux jours plus tôt, mais sous un soleil grandiose ! Les fruits sont à portés de mains… Nous pensons au Machu Picchu qui doit être encore dans ses nuages. Nous nous stoppons net, un camion est arrêté sur la route et ce con commence à reculer malgré nos klaxons. Nous nous retrouvons coincer entre ce camion et une moto derrière qui essaye désespérément de faire marche arrière, mais tombe. Heureusement le camion s’arrête à quelques centimètres de notre capot et Flo sort vite aider le motard « gringo » pour relever sa moto avec l’aide d’un autre motard péruvien qui arrivait derrière. On reprend tous la route un peu énervés !

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Nos amis les Lamas ❤

Retour au Point de départ à Ollantaytambo mais cette fois ci nous allons vers l’Ouest pour aller plus loin dans les Andes.

LES SALINES DE MARAS

Accrochées à flanc de montagne, sur les hauteurs de la Vallée Sacrée des Incas. Bassins de sels exploités par les Indiens de la vallée (bien avant l’ère Incas) autour des II et IIIème avant J.C. Aujourd’hui les Salinas font vivre 800 familles. Une étape incontournable !

 

SUR LA ROUTE

Nous continuons notre route  vers Abancay et remontons vers Ayacucho, en plein cœur des Andes. Glace à la mangue et quelques points de vue nous permettent de bonnes pauses.

Sur la route des gros cochons noirs avec leurs porcelets, des chevaux sauvages, lamas et surtout beaucoup de chiens qui se détendent sur la route (oui oui) et parfois en plein milieu. Nous sommes leur distraction, ils nous regardent passer tranquillou sur le son de notre klaxon qui ne les inquiète pas du tout ! De nombreux éboulements… La route est fatigante mais les routes sont magnifiques (je me répète ?). Sur la route des panneaux indiquent  « zone faille géologique », les zones sont instables, d’ailleurs à cet endroit les routes ne sont plus goudronnées. Nous montons et descendons tellement en altitude que les us laissent leur capot (arrière) ouvert et nombreux camion s’arrêtent en route (les pires conducteurs avec les bus, ils restent sur la file de gauche, un danger public). La plupart des maisons que nous croisons sont en pierre et en toit de chaume, qu’ils ramassent et mettent dans leur dos. Et parfois ce sont des fleurs avec un enfant qu’elle transporte, une vision d’enchantement.

Tous travaillent, désherbent, cultivent, coupe du foin ( ?), gardent leurs troupeaux ou tiennent leur cochon en laisse.

Un autre col, 4230m, nous sommes cette fois ci au-dessus des nuages. C’est presque irréel.  A cette altitude-là, il n’y a plus d’habitations ou presque. La route de la Cordillère, ses montées, ses montées, ses virages (en épingles à cheveux) à n’en plus finir, ont eu raison de nous… Donc après réflexion, au lieu de remonter vers le nord après Ayacucho, nous irons vers la cote vers Pisco.

AYACUCHO

Très peu touristique, cette ville est un « mini Cusco » cachée dans les Andes car moins accessible.  Elle est préservée du tourisme mais plus pour longtemps je pense.  C’est une très belle ville Andine qui a su garder son charme d’antan.

Nous continuons pour essayer d’arriver à Pisco avant la nuit, on sait comment est la conduite la nuit ; On a le choix entre le plein phare et « l’oubli » de phares.

Nous mettrons en tout 2 jours à sortir de la Cordillère des Andes. Un peu nostalgique mais soulagé de laisser derrière nous les virages, les panneaux « zone critique » « zone d’éboulements » et 2 cols. Dont un à 4746m, l’Abra Ajacheta où nous sommes dans la neige, suivit d’un grand plateau à 4440m où un petit village perdu aux maisons colorées apparaissent. Puis arrive, oh joie, nos amis les lamas :D.

J’oubliais ! Nous étions, vous comprendrez pourquoi, surpris et un peu en panique lorsque de chaque côté de la route, des enfants tirèrent sur une ficelle, nous obligeant à ralentir, limite à s’arrêter. Mais un péruvien nous voyant ralentir, accélère et nous double, rien de surprenant pour lui. On l’imite donc. Ça m’a tellement énervé qu’au second, je me suis arrêté et je les ais engueulé !

LA COTE PACIFIQUE

Pisco

Nous voulions nous arrêter au sud de Pisco, à la Réserve National de Paracas.Et pensions que c’était une petite péninsule tranquille, sauvage. Que nenni, on arrive à Paracas et horreur des hôtels, des hôtels, que ça avec la fête qui bat son plein. On comprend que c’est devenu en fait un lieu hyper branché. Notre petite ville balnéaire à laquelle nous pensions c’est vite envolée et on l’a fui…

Il fait nuit, on dort à Pisco même, après avoir évité un camion, les tuk tuk qui sortent de nul part…  L’arrivée dans une ville c’est toujours la même chose, des embouteillages et un bazar pas possible.

PANAMERICAINE

Nous l’avions quittée au Chili, nous la retrouvons au Pérou. Pour ne rien vous cacher la route est tristement affreuse, nous longeons la mer qui est bordé de pilonnes électriques et de décharges à ciel ouvert. Les déchets sont brulés ou enterrés.

LIMA, BARRANCO  ¤Welcome 2018¤

Nous ne devions pas faire d’arrêt à Lima, on n’en avait pas entendu parler en bien. Mais c’est le 31 et on veut fêter ça ! Je feuillète le Lonely Planet et trouve un quartier qui nous correspond bien et en plus au sud de la ville.

Quartier bohème depuis les années 1960,  Barranco est un quartier animé, nombreuses  demeures ont été transformés en hôtels. Nous tombons sous le charme : vieilles demeures coloniales, bâtisses de l’époque art déco (on se régale visuellement) avec des maisons et immeubles très modernes, un mélange harmonieux. Cerise sur le gâteau, c’est un quartier artistique ! Le réveillon nous le fêterons à  Lima. Nous séjournerons à la Casa Nuestra, jolie maison colonial jaune, son intérieur joliment décoré et de très carreaux de ciment au sol. Une excellente adresse.

C’est à El Muelle, une adresse réputée par les habitants du quartier que nous gouterons notre premier Ceviche, miam ! Du poisson cru mariné avec des oignons, il y a différentes recettes mais celle-ci est « l’authentique ». Une petite glace artisanale en dessert prise dans la rue, la journée est parfaite !

Nous découvrons une galerie où un artiste, Jade Rivera, expose ses fresques en photo faites dans le monde. Dans quelques mois, il y aura une petite photo à rajouter chez nous!

Comme pour Noël, le jaune est mis en avant : des fleurs jaunes sont vendues, des lunettes jaunes 2018, des colliers jaunes et j’en passe. Bref ici la couleur porte bonheur c’est le jaune.

C’est avec un petit groupe de français rencontré à l’hôtel que nous passons la soirée dans un petit bar très sympa servant des sandwichs et de la bière. Petites photos de nos amis à Rouen (merci pour cette pensée) et de notre Baka (merci Arthur).

 

 

 

Minuit : C’est en hauteur que nous admirons à minuit les centaines de feux d’artifices de la baie de Lima. C’est Grandiose ! Quelle chance de fêter 2018 à Lima. ❤

Le réveil est un peu plus dur : nous recevons de tous des bonnes années et ne pouvons vous embrasser fort en vrai… On a des amis magiques, merci pour vos vidéos qui nous ont bien fait rire ! Et qui m’ont donné envie de refaire 2018 en rentrant avec vous, on le fait en vrai ?

 

LE KLAXON

Je fais un aparté sur le code de la route.

Le klaxon est devenu une priorité, c’est l’essentiel de la conduite. Une main sur le volant et l’autre sur le bouton magique. On oublie tout le reste ! Pour faire simple le klaxon signifie : je te double/ avance/ connard (le plus souvent utilisé pour nous)/ je suis là/ je traverse un carrefour/ tout/ rien.

Pour nous, le code de la route c’est de l’histoire ancienne. Plus de politesse (bien que parfois certains Péruviens me laisse gentiment passer), plus de clignotants et pour couronner le tout on double à droite ! On prend vite des mauvaises habitudes … Mais ne vous inquiétez nous faisons bien attention !

Et les pleins-phares, ben on se demande si  ce n’est pas à celui qui fera chier le plus longtemps l’autre. Et ce n’est pas fini, certains rajoutent des projecteurs qui alors là, vous rendent aveugle !

Et pour finir, qu’il s’agisse du Chili, Bolivie et plus particulièrement du Pérou, les dos d’ânes font décoller les voitures ! Les plus dangereux (car c’est réellement un danger au Pérou) sont petits et la nuit on ne les voient pas.

 

 

 

 

CARAL

 

C’est sur une piste caillouteuse que nous partons à la découverte d’un peuple peu connu mais bien plus ancien que celui des Incas. Après avoir franchi un check point nous découvrons une vallée similaire à la vallée de la lune du Chili, mais déserte. Et après plusieurs kilomètres, nous arrivons en descente sur une vallée verdoyante. Nous traversons le Rio Supe, qui n’a quasiment plus d’eau. On cultive grenades, maïs, piments, avocats bref une vrai oasis avec en plus des oiseaux mouches et des grenouilles que nous entendons. Nous dinons au village, poulet au menu (tiens donc), aucuns gringos en vue, nous devenons l’attraction de la soirée.

Cette cité  dans la vallée du Rio Supe daterait de 3000-1800 avant JC. Il s’agissait de la plus ancienne civilisation urbaine d’Amérique du Sud. Des pyramides ont été découvertes avec des escaliers grimpant au sommet. Site peu connu mais qui je suis sûr le deviendra.

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HUANCHACO

Nous sommes surpris par le paysage, sur quelques kilomètres de la panaméricaine, on se croirait en Asie. Des rizières apparaissent avec femmes et hommes qui récoltent. Puis du sel …

Spot de surf, cette station balnéaire est plaisante. On s’y repose deux jours. La plage est assez quelconque, même pas très attrayante mais l’animation de cette petite ville et la belle vue sur la mer sont sympas. On peut s’assoir avec une bonne Papa Rellena (pommes de terres chaudes garnies vendues partout) et regarder les surfeurs avec un beau coucher de soleil. Huanchaco est connu aussi pour ses pirogues en roseaux (d’ailleurs les mêmes que sur le lac Titicaca) uniquement utilisées maintenant pour les touristes.

CHAN CHAN, la vallée MOCHE

Qui signifie sun-sun, est la plus grande ville précolombienne de l’Amérique et la plus grande cité en terre (en abode)  du monde. Au temps de l’Empire Chimù (en 1300), on y comptait 70 000 habitants. Ils vénéraient la Déesse de la Lune.  Capitale religieuse et administrative du royaume Chimu, jusqu’à sa conquête par les Incas.

Nous arrivons au bon moment, deux vendeurs nous jouent à la flute « El condor pasa » <3.

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A l’intérieur du site, de belles frises représentent des pélicans,  des poissons, des filets de pêches, les vagues, la lune. Autrefois les murs étaient décorés de diamants. Il y avait des salles remplies d’offrandes de poteries, d’or et de joyaux.  À l’origine, ses murailles atteignaient un peu plus de 12 m de hauteur.

Malheureusement une grande partie de CHAN CHAN, a été dévastée par El Nino en 1983. Mais le site qui est à visiter est superbe, il s’agit du palais du Roi : le Tschudi Palace, du nom de l’archéologue qui l’a découvert, ou Palais Nik-An.

 

La disparition de CHAN CHAN : l’envahissement  par les Incas (empire bien plus petit pourtant à l’époque), pillage par les Espagnols et c’est El Nino qui se chargea du reste…

 

GO TO EQUATEUR

Le réveil est un peu difficile ce matin, on apprend qu’hier 38 personnes sont mortes dans un accident de bus allant partant de Huacho pour Lima. Après avoir percuté un camion dans un virage et être tombé dans le ravin. Ils roulent tellement comme des fous…  Nous débutons donc nos 600km sous le choc !

Nous arrivons vers Piura en fin de journée,  en laissant derrière nous un paysage d’immondices, pour en découvrir un plus vert et plat, avec le bruit des grillons et un beau coucher de  soleil. Piura, arrêt obligatoire pour manger un dernier ceviche dans un restaurant prisé par les locaux.

On est à 60km de la frontière, la végétation est un peu plus dense et surtout on vend des noix de cocos.

Passage de la douane et de l’immigration : fait en 10 minutes, un record !

NB:

Les Péruviens sont très  gentils, nous souris et nous disent souvent bonjour. C’est un pays vraiment agréable à visiter où on est la bienvenue (contrairement à la Bolivie). Le Péruvien est vraiment très gentil mais c’est l’horreur au volant !

Le soleil se lève à 5h30 et se couche à 18h30 et un plus tard dans le nord. Il y a 6 heures de moins avec la France (5h si on en Bolivie et 4h au Chili).

Les femmes sont habillées légèrement différemment qu’en Bolivie, mais toujours transportant leur enfant ou des courses dans leur tissu coloré qu’elles attachent sur leur épaules. Tout un art pour le disposer. La jupe est un peu plus courte et par temps frais des chaussettes hautes ou collants sont mis. Le chapeau est plus haut de forme, ça dépend des régions.

 

 

Quoi manger au Perù

LE POLLO (poulet), c’est la base de l’alimentation péruvienne, on en trouve paaaaaartout ! Et ils ne s’en lassent pas. En fait c’est bien plus que ça, c’est carrément une religion !

Coca Inca, de la marque coca-cola, de couleur jaune, c’est l’une des boissons nationales. Egalement bu en Bolivie. Florent n’a pas renouvelé son expérience.

Choclo con Queso, du maïs vendus en épis et macérés dans du jus pour qu’il gonfle. Se mange avec un bout de fromage. On aime bien.

Cœur de bœuf en brochettes avec pommes de terres : vendues en quantité mais on a pas gouté…

Des jus naturels, des fruits… à profusion et on ne s’en prive pas !

Le Cochon d’Inde : CUY, je crois en avoir déjà parlé mais cette petite bête est une vraie star que ce soit dans l’assiette, qu’en mascotte. On le représente en statue dans les villes, en dessin, en pub et entier dans l’assiette. Ce petit animal est cuit en broche, pas du tout appétissant.

 

 

Infos Complémentaires :

Bizarrement les Lamas du Pérou sont différents de ceux de la Bolivie et du Chili. Plus fins de visage et plus beaux. Il y a aussi des Vicunas en Amérique du sud, on pourrait les comparer à des biches de chez nous.

Vous ais je parlé des douches d’Amérique du sud ? Certaines ont un système électrique (ça fait un peu peur) et pour avoir de l’eau chaude il y a une espèce de connexion sur le pommeau que tu dois tourner. Et là tu te prends souvent un petit coup de jus !!!

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J’ai pas pu m’en empêcher il est trop mignon! 😉

4 commentaires sur “Perù, l’Empire Incas

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