Perù, 2nd Round, le pays où rien ne se finit

FRONTIERE

Déjà il faut comprendre que c’est ici qu’il faut s’arrêter et que le poste frontalier  du Pérou est  en fait celui des deux pays. Comme d’hab’ on attend et ça n’avance pas, mais pas du tout ; On est en plein soleil. Au bout de 2h on a réussi à faire 30m ! Enfin on passe les portes ; à l’intérieur tout d’abord la file, en zig zag, est encore plus grande et après quelques minutes on comprend  aussi qu’il n’y a que deux bureaux pour les deux pays. Tu m’étonnes que ça ne bouge pas !

On attend, on se regarde dans le blanc des yeux, on pense ou pas, on ne fait rien ! On commence à ressentir l’agacement des gens et tout d’un coup le ton hausse au début de la file, la tension monte. Tout le monde essaye de voir ce qu’il se passe ; la sécurité (chapeau pour leur calme) essaye de tempérer cette agitation : ils décident de changer de tactique et de réorganiser tout ça. On est tous un peu excédé. Grave Erreur de leur part! Nous nous retrouvons à devoir bouger et… notre « groupe » se retrouve en bout de file ! Nous n’avons pas attendu 3h30 pour rien et se retrouver doublé par tout le monde ! Et là c’est nous qui haussons le ton avec la sécurité, nous ne nous laissons pas faire. Voyant qu’ils n’arrivent plus à contrôler les gens, ils décident de de nous créer une deuxième file et de faire passer les personnes avec les enfants avant! On se pousse, je tiens la main de Flo, on ne laisse pas passer bref on se serre les coudes avec les autres.

Les tampons de sortie de l’Equateur et d’entrée du Perù se font en 3minutes ! Quand je me retourne c’est impressionnant de voir tout ce monde qui attend, ouf on est passé ! La Douane est au bout de la salle, nous tombons sur le moins souriant… mais ça se passe très bien. Nous lui expliquons que c’est la deuxième fois que nous venons au Perù et le devançons pour tous les papiers. Bien heureusement, nous avons une photo d’un document de sortie de la Suziki de l’Equateur, d’ un petit poste où on s’était arrêté quelques km avant pour demander s’il s’agissait de la frontière.

Après des mots sympathiques et une poignée de main du douanier, nous sommes enfin dehors ! Il est 20h30. Nous entrons au Perù avec des « bons voyages » et des sourires, ça commence très bien 🙂

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Nous sommes bien au Perù : les voitures ressemblent à des sapins de Noël et les klaxons chantent. On n’ a pas oublié qu’ils conduisaient mal et on  n’ a pas oublié leur gentillesse 😀

Arrivée dans la première ville : devant nous une vision de l’Inde, du bruit, des voitures, des tuk-tuks partout et la saleté ! Ça change de l’Equateur et de la Colombie mais on est content de revoir le Pérou et comme vous savez pour moi l’Inde est une belle référence. On s’arrête pour grignoter, du poulet et une papa rellena. On nous fait des sourires et des bonjours.

Le début de la Panaméricaine nous semble incroyablement bien (pas de trous, goudronnée…) mais on est vite un peu déçu 😉 Aaaah tiens, le feu, on avait oublié leur passion du feu. Ils font brûler tous leurs déchets.

C’est bizarre comme d’un pays à l’autre, les habitudes changent ! A part dans les Andes, le Perù est un pays sale mais très beau !

Notre première nuit se fera le long de la route et des puits de pétroles ! Sisi ! C’est donc au milieu des puits de pétroles que nous nous réveillons et des pipe-lines de gaz.

 

Ce matin, on troque le jean de l’Equateur contre un short. Il n’y a que ça, le paysage est tout de même beau et nous longeons la mer.

La panaméricaine n’a pas de péages sur cette portion de route et on comprend : c’est tout sauf une autoroute ! Bien que la route soit « pourrie », le paysage est magnifique ! Un souvenir de l’atlas marocain me revient. On s’arrête et admirons.

 

Puis après ce long désert, des rizières sur des dizaines de kilomètres puis le désert à nouveau, rien que le désert jusqu’à Chilayo. On nous indique un restaurant où on fait du Ceviche, chez « Lucimar ». Une bonne adresse à retenir, nous sommes samedi, y’a de la musique et du monde. On nous offre notre première Chicha, boisson nationale faite avec du mais noir je crois (…).

Nous sommes dans la région du riz. C’est vraiment bizarre, on peut être en milieu très aride, sec puis tout d’un coup apparaissent les rizières. Nous nous arrêtons pour prendre en photo les travailleurs qui récoltent le riz, qui sont contents d’ailleurs d’être pris en photo. Les hérons ne sont pas loin à « patauger » dans les rizières, au loin les montagnes arides ; Le contraste est tellement beau !

 

Bon malheureusement qui dit désert, dit vent et avec leurs déchetteries à ciel ouvert, les déchets s’envolent et s’éparpillent. On voit des grandes tentes (centaines de mètres) très longues : les élevages de Poulets ! ça y est, nous comprenons d’où ils viennent et pourquoi il y en a autant !

L’arrivée à Lima : pas de panneaux de signalisation ou un « route des camions », oui enfin ça veut dire quoi ?! On ne se pose pas de question, on continue sur la même route. La route est très belle : les dunes, le brouillard (mais d’où sort- il?) et le précipice avec la mer. La route après Lima, qui longe la mer, il faut faire attention, des croix dans un virage ? Nous sommes bien sur la route du bien triste accident après Noël, avec le bus de touristes.

 

Des gyrophares, on nous demande de nous arrêter sur le côté, c’est hyper dangereux (merci à la police du Pérou pour leur prudence, c’est bien sûr ironique).  Papiers de Suzu, permis de conduire… Il nous dit qu’on n’ a pas le droit de rouler ici, que nous sommes en infraction ! Alors après toutes les pu***** d’infractions que font les Péruviens au volant sans être arrêtés, monsieur veut nous mettre une  amende. Florent commence à lui expliquer, que si on avait vu interdit aux voitures on n’ aurait pas pris cette route, que notre but ce n’était pas de faire une infraction ; surtout que prendre cette route là, ou une autre, pour nous ça ne fait aucune différence. Et là, il commence à nous sortir qu’il faut savoir conduire, ça m’a rendu folle ^^ j’ai commencé à lui sortir un tas d’insanités sur son pays (pourtant que j’aime bien) dans un espagnol pourri, tandis que Flo tentait de me calmer. On a dû faire  demi-tour, limite je me demande s’ils ne voulaient pas qu’on se tue à faire ce demi-tour si dangereux. Après quelques km, ils roulaient forcement au-dessus des limitations… Nous nous arrêtons au début de la fameuse route et pas de panneaux, bref. On lui dit que de toute façon on ne payera pas et qu’on refuse de parler espagnol , il nous balance nos papiers. Voilà le 1er contact avec un policier Péruvien et après on dit que c’est la police Colombienne qui est dangereuse ? lol ! Bon on verra bien si une amende nous attend à la douane…  On n’ a rien signé ! C’est le seul policier comme ça qu’on aura eu du séjour.

C’est toujours l’horreur de traverser les villes, et Lima n’est pas une exception, de leur voiture, ils jettent des déchets, ce qui nous énerve profondément donc on les klaxonne. On peste, heureusement la radio nous passe la musique du mariage de Pierrot&Julia, ce qui nous fait traverser la ville plus agréablement.

Après Lima, on ne quitte plus les dunes dorées jusqu’à Ica.

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HUACACHINA

Une oasis, dans le désert. Située près d’Ica, ville sans intérêt sauf pour son Starbucks ^^.

Un lac, des dunes, voilà de quoi s’occuper ou non…  Nous restons deux nuits au Banana’s Adventure, une auberge de jeunesse avec un design sympa, un joli bar et une piscine ; le personnel est accueillant et serviable. Pourtant l’ambiance ne nous plait pas beaucoup : de la musique de 8h à 22h et on se croirait en colo avec tous les jeunes de 20ans qui boivent de la bière autour de la piscine [on devient vieux hein ?! OMG].

Au programme : buggy & Sandboard et dégustation de vin (qui se transforme plutôt en dégustation de pisco).  Le reste du temps on se repose, ça tombe bien on est un peu fatigué après avoir fait Banos-Huacachina. C’est très touriste, d’ailleurs ce n’est que fait pour les touristes Péruviens ou non, mais l’environnement est superbe ! On aime ! Et puis on est content de retrouver du désert. Parmi les buggys, les tuk tuk, les taxis… Une Peugeot 404, Flo tombe sous le charme, son conducteur est un jeune Israélien ravi de voir que sa voiture plait, il nous propose même de faire un tour !

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Buggy & Sandboard : Il ne reste que les places de devant, ça tombe bien! On s’assoit à côté du « pilote ».  Direction les dunes ! Ceintures obligatoire et c’est parti pour des sensations fortes. Lui, pas de ceinture sauf quand après être descendu du buggy pour voir où aller il revient avec un petit sourire et s’attache en nous regardant : Go ! Des descentes vertigineuses comme dans un manège mais avec un paysage spectaculaire. C’est sensationnel de pouvoir aller partout et aucune dune n’est un obstacle, bien au contraire !

Cession Sandboard : Là j’ai peur ! Flo ben non, au contraire il est ravi. On s’arrête en haut d’une dune : planche à la main, on wax la planche pour mieux glisser. Puisque je suis un « peu » peureuse on passe dans les derniers et on sympathise avec 3 françaises qui ont aussi peur que moi J Flo, glisse nickel, pas de cris… moi ? Cris jusqu’en bas avec les pieds dans le sable pour freiner. Le sandboard : tu te mets à plat ventre, la tête la première, tu cales tes bras en dessous de ton torse et tu relèves un peu les jambes et pieds qui doivent dépasser de la planche. Cinq descentes et la dernière je n’avais presque plus peur !

Belle journée remplie de sensations fortes avec des paysages extraordinaires ❤

Dégustation de Pisco: il est 11h, on part à Ica. C’est une région réputée pour son bon vin et son pisco. Le fameux pisco, depuis le temps qu’on nous en dit du bien (alcool du Chile ou du Perù). Le Chile et le Perù se disputent pour savoir qui l’a inventé en premier. Pour moi il n’y a rien de glorieux, Flo comme moi ne trouvons pas ça bon.

Les Incas eux ne buvaient ni de vin, ni de pisco,  mais de la Chicha (avec du maïs). A l’arrivée des espagnols, avec Pissaro, en 1532, ils importèrent des vignes [pour satisfaire les besoins des espagnols] dans 3 villes au Perù, mais c’est uniquement à Ica qu’elles prirent. A Ica, ils font 60% du pisco du Pérou. Les jars (en photos) appelés Pishco utilisées autrefois pour la chicha puis après pour le pisco et le vin ;).  Le H s’est perdu au fur et à mesure des années donnant le nom de pisco, voilà pour la petite histoire. Le meilleur Pisco est le verde, au lieu qu’il y ait 22 jours de fermentation il n’y en a que deux, mais la perte de 90% le rend plus cher.  Pour notre guide « petit-fils d’un créateur d’un vignoble de 100ans) nous explique « si tu bois du pisco, tu bois de l’histoire » [puisqu’il est fait de la même manière qu’il y a 500ans], il faut donc le boire avec amour. Le pisco se repose 1 an et l’autre année est pour obtenir les agréments du gouvernement, qui prend 50% de taxes !

Il est temps de passer à la dégustation : une épreuve terrible pour nous deux. On est peut-être un peu tâtasse mais les verres ne sont pas rincés entre chaque cru et on ne recrache pas (les verres sont bien remplis). Le vin ? Très sucré, une couleur chimique, bref ce n’est pas pour nous,  français ! Pisco : toujours très sucré et surtout fort en alcool, ce n’est pas forcément très bon (et je suis gentille). On passe à la liqueur, de café (genre de bailey’s), à la fraise… ça m’achève en goût ! Nous sommes avec des Canadiens, qui eux, apprécient, en achètent et en redemandent !

Deuxième dégustation ou devrais-je dire : 2ème round. Pour moi c’est fini, je dois conduire en plus cet après-midi. Et là c’est l’enchainement, Flo n’en peut plus et tout le monde est joyeux !

Même si nous n’avons pas aimé les dégustations, c’était intéressant de venir pour en connaitre l’histoire. Le Pisco c’est du sérieux, c’est une question d’état !

ICA

Il est temps de faire la vidange de suzuki 😀 On l’aime et on en prend soin. On s’arrête chez Lubricentro Gloria, qu’on a repéré sur Ioverlander. Il y a tellement de choix, que c’est bien d’avoir un avis ! 135 soles la vidange et le nettoyage du filtre à air. On profite d’être à Ica pour aller au Starbucks après la vidange .Départ le lendemain matin après une nuit dans une ruelle près de notre garagiste.

 

LA ROUTE VERS Palpla-Nazca

Le désert est à perte de vue, il y a aussi des champs de figuiers de barbarie (qu’on préfère acheter épluchés, sinon ça pique !).

Le paysage est lunaire, on est en admiration, le sud du Pérou est tellement beau ! On traverse une oasis où est cultivée la mangue.

 

L’aparté du jour : je ne sais pas si on est déçu ou content mais la conduite des Péruviens est beaucoup plus soft, plus prudente ! A moins que ce soit nous qui nous sommes habitués ?

PALPA

Moins connue que sa voisine Nazca. Surélevées, On  voit les géoglyphes depuis  la terre ferme : elles représentent la famille Paracas. Elles sont plus vieilles que celles de Nazca (mais moins impressionnantes)  et dateraient de entre 200- 600 ans avant JC.

 

 

NAZCA, L’énigme non résolu

Toujours en plein désert. Nous déjeunons un Ceviche au restaurant La Taberna. On ne s’en lasse pas ^^

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Cimetière de Chauchilla: Les  pilleurs de tombes (huaqueros)  étant passés avant, laissant derrière eux, à l’abandon, des momies à même le sol. Heureusement le climat sec du désert et leur rituel funéraire ont permis qu’elles restent en parfait état. C’est un vaste cimetière de la culture ica-chincha (l’an 1000), utilisé durant 700 ans. Les momies sont, aujourd’hui, soigneusement misent dans des tombes à ciel ouvert. En dehors du chemin, autour de nous, des ossements humains.

Les momies sont très impressionnantes : elles ont encore leurs ongles, leur peau, leurs cheveux et sont recroquevillées entourées d’un tissu… Nous sommes seuls à visiter le site, la jeune gardienne nous donne plusieurs informations  en nous offrant des grandes tiges vertes ressemblant à des haricots géants (40cm), à l’intérieur des fruits délicieux ! Je reviens aux explications, il est dit (ce n’est jamais une certitude) que les momies à longs (très) longs cheveux seraient les guerriers, ils avaient des rastas ; je l’interroge aussi sur la présence de momies d’enfants : qui seraient des sacrifices. Être enterré avec ce rituel était uniquement pour les personnes importantes. Ah oui,  une partie du dernier Indiana Jones a été tournée ici.

 

Les Pyramides de Cahuachi: C’est parti pour une piste de 25km, yallah ! J’adore !

Cahuachi est un site toujours en cours de fouilles. Le site a été découvert en 1982 et une mission Italienne a pu faire des fouilles jusqu’en 2014 ; Le gouvernement Péruvien ne voulait pas mettre d’argent. La citadelle cérémonielle, fait 24km2. Il y a 36 pyramides, seul 3 pyramides ont été sorties de terre.  Ce fut la capitale des Nazca, sur la place principale, des gens venaient des alentours pour apporter des offrandes. Dans les pyramides se trouvaient des momies, qui sont installées au Musée Didactico Antoni. Dans les pyramides ont été retrouvé les mêmes symboles qu’à Nazca. Ce qui est bizarre c’est que de nombreuses têtes ont été retrouvées sans leur corps, on pense à des sacrifices. En avril (snif, on arrive trop tôt) des archéologues français viennent 4 mois, on peut aussi faire du bénévolat.  Merci au gardien, ancien ouvrier des fouilles, pour avoir pris le temps de nous expliquer tout ça.

Les miradors: Sur la panaméricaine. Alors, on ne sait pas pourquoi ( ???) mais ils ont coupé en  deux l’iguane de Nazca pour faire passer la route…  D’en haut on voit les mains, l’arbre et l’iguane. Puis sur celui dit « mirador naturel », on voit toutes les lignes. C’est tellement impressionnant.

Un peu plus loin, un mirador « naturel », d’où nous voyons les lignes droites de Nazca avec un couché de soleil… le rêve.

Nous sommes quand même à 20km au nord de Nazca et prenons deux japonais qui étaient venus à pied. Avec Tomoco on se met sur le lit derrière pendant que Naoki raconte à Florent qu’ils font le tour du monde pendant 8 mois, super pour des jap’ qui n’ont habituellement qu’une semaine de vacances par an.

Les Aqueducs souterrains: que nous ne visitons pas, sont toujours utilisés par les paysans.

Les Lignes de Nazca: restent une énigme encore de nos jours, c’est un des plus grands mystères archéologiques du monde.  Ces lignes, ces figures d’animaux ou de géométrie, dateraient entre 400 et 600 ans mais il n’ y a aucune certitude. Il y a plusieurs théories : certains pensent que c’était un moyen pour communiquer avec les dieux et d’autres pensent aux extraterrestres. Elles ont été repérées en 1939 par un scientifique nord- américain, Paul Kosok ; puis inscrites au patrimoine de l’Unesco en  1994. Green Peace (en 2014) et un camion (il y a un mois) ont vandalisé le site. Tracées dans une plaine rouge, 800 lignes, 300 figures géométriques et 70 dessins d’animaux ou de plantes. Pour exemple : le lézard fait 180m de long, le condor 136m, le singe avec sa queue en spirale 110m…

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le plan détaillé

C’est seulement depuis du ciel que l’on peut  se rendre compte qu’elles forment des dessins, des lignes géométriques… Alors c’est parti !

 

Nous montons dans un petit avion de 6 places avec un pilote et un guide. Mais avant, on nous pèse (ça faisait longtemps) et on donne nos passeports. Le décollage est très rapide, vue d’en haut c’est magnifique et captivant. Premier virage à droite puis on penche à gauche, mon cœur et mon estomac s’emballent ! Je respire, doucement ; heureusement le co-pilote a dû voir ma détresse et me donne un coton à mettre sous le nez imbibé d’éther (j’ai eu des fourmillements après dans les mains), effet instantané, merci je me sens mieux. Nous sommes tous les deux, fascinés et heureux : tant de mystères, de beautés,  là depuis des siècles. Je vous laisse cliquer sur les photos pour découvrir les dessins, cherchez bien !

 

IMG_2755Maria Reiche, mathématicienne allemande,  consacra sa vie aux recherches sur les lignes de Nazca. Pour MR les lignes auraient été réalisées entre 900 av. JC et 600 de notre ère. Elle pensait que c’était un calendrier astronomique utilisé pour l’agriculture. A sa mort en 1998, sa maison devient un musée en son honneur ; dedans, des croquis obsessionnels (je comprends que ça puisse le devenir).

 

 

Juste avant de reprendre la voiture, on nous propose de voir des momies extraterrestres, avec à l’appui des photos sur le téléphone. Je vous laisse imaginer ce que l’on a répondu.

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LES ANDES

Après une centaine de kilomètres, nous retrouvons des paysages connus. Gros bon en arrière ! Coucou les Andes, nous revoilà après 2 mois et demi. Oh joie ! Des vicunas (vous vous en rappelez, les « cousins » des lamas) dans la pampa, je suis toute fofolle ! Heureusement que Flo conduit, car je veux m’arrêter à chaque troupeau que l’on voit. On dirait des grosses peluches. Les femmes surveillent parfois leurs troupeaux, habillées à la traditionnelle. Dans leur dos elles accrochent un tissu dans lequel sont mises les herbes pour les troupeaux… ou leur enfant. La même coiffure : deux nattes reliées avec des pompons noirs. Ah et puis les virages et l’altitude, ça faisait longtemps et on avait oublié ! En photo: Lama vs Vicunas 🙂

 

Nous faisons notre pause déjeuner à 4 500 m entourés de lamas, bonheur assuré. Moment de « sauvetage » : un bébé lama effrayé pour traverser un court d’eau (un filet d’eau), après un peu de patience, nous a suivi, nous lui montrions un chemin « plus  facile ». Maman retrouvée ! Les lamas sont en libertés et pour différencier d’un troupeau à l’autre ; On leur met des boucles d’oreilles en rubans de couleurs. En tout cas ils respirent le bonheur : roulades, siestes, manger ; un programme bien chargé. Les Andes sont toujours aussi belles, la vie semble si paisible, chevaux, poules, ânes, tous semblent chez eux.

Revenons à l’altitude : nous sommes montés jusqu’à 5000 mètres, ce n’est pas indiqué sur les cartes et les routes ; alors surprise : le mal de tête ! Heureusement nous avons pu redescendre jusqu’à 2200m pour dormir et comme ça faire un palier avant Cusco !

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Cela doit être une habitude, parce qu’on n’y pense même plus : avant de se poser pour la nuit, on check les environs. Mais ce matin, nous sommes réveillés par un brouhaha, je pense que c’est la rivière en contre bas (no stress) mais Flo me demande de regarder par la fenêtre ; Oh ! ben un éboulement devant nous. On se bouge !  La route est bloquée, alors c’est à la main que les premiers conducteurs enlèvent les pierres, on les remercie.

 

 

Nous longeons un rio, rouge par la terre, sur la route des petits ou plus gros éboulements des jours passés.

CUZCO

Mais qu’il fait froid à Cuzco, j’attrape froid. En journée, le soleil  heureusement présent, nous réchauffe et le ciel est bleu. Même hôtel, même pizzeria, on commence à avoir nos habitudes ^^

On range l’appareil photo et on redécouvre Cuzco, en restant un peu plus à San Blas. IMG_2776Toujours aussi belle (elle aussi).  A Noel, Flo voulait m’amener à Qura, un café dans le quartier de San Blas où ils font de l’Açai (baie d’Amazonie au Brésil) ; mais c’était fermé. On retente ! C’est ouvert, c’est une très bonne adresse et après des mois à manger du pain moins que bon, nous trouvons ici le graal : un pain excellent fait dans la vallée sacrée. Je me jette dessus et avec de l’avocat dessus, c’est l’extase !

Deuxième adresse que nous aimons l’Atelier by Grid, non seulement on y mange bien et en plus les produits qu’ils y vendent sont très beaux. Nous rencontrons Alice (française, installée à Cuzco) & Samuel, qui travaillent la pierre pour confectionner des petits trésors.

ADIOS

La route serpente, nous sommes sur la même route qu’à l’aller, à 4300m nous apercevons la neige. Nous devons passer par Juliaca (3800M), au moins ça ne sera pas dans la nuit et sous la pluie comme la dernière fois. Pour nous, c’est la pire ville du Pérou, moche, sale et je ne parle pas de l’état des routes (on est même passé sur des trottoirs parce que la route était bloquée par des cailloux ou des ordures). En fait on se rend compte que c’est au sud du Pérou que la conduite est une horreur, on est donc en plein dedans ! On pensait s’être un peu habitués à la conduite,  mais pas tant que ça !

Pour conclure ce chapitre, on connait le Pérou surtout pour les Andes (incontournable), mais n’oubliez pas la beauté d’autres sites, moins touristiques et si beaux.

LA FRONTIERE

C’est la première fois que nous arrivons à une frontière la nuit ; Il doit être 19h30, on tente. On sait que l’immigration ça peut le faire mais la douane ferme plus tôt. Nous ne prenons pas la même frontière qu’à notre arrivée, puisque nous étions passés par le lac titica. Ici, à Desaguadero, personne, pas de touriste, un pont sépare les deux pays et tout se passe très vite : en moins de 15minutes tout est fait. Nous traversons le pont sous les éclairs…

NB : pour ceux qui se poseraient des questions sur le titre « le pays où rien ne se finit », je parle des maisons, immeubles qui semblent en éternelles constructions, les virages dans les Andes, où on en voit pas le bout, le désert à perte de vue…

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